Les filières s’engagent contre le réchauffement climatique

 - Illustration Les filières s’engagent contre le réchauffement climatique

Cette année, le Space met l’accent sur le changement climatique. Une semaine avant le début de l’évènement, la FRSEA Bretagne et les représentant des filières se sont exprimés sur le sujet.

« La filière laitière émet environ 7% des gaz à effet de serre (GES) nationales », annonce Guillaume Bourge, de Cilouest. « L’objectif de la filière est de diminuer son empreinte carbone de 17% par litre de lait sortie usine d’ici 2025 ». Ainsi, depuis 2015, la démarche « La Ferme Laitière Bas Carbone » propose aux éleveurs des diagnostics Cap’2ER qui leur permettent de calculer leurs émissions de GES, d’en identifier les sources et d’actionner des leviers d’amélioration. Au 1er janvier 2022, 4600 fermes laitières étaient engagées dans la démarche. La filière viande bovine travaille également sur l’atténuation des GES avec le Cap’2ER mais également sur le renforcement de l’autonomie des élevages, la réduction des émissions de méthane entérique ou encore la valorisation de l’herbe. « L’herbe représente 25% de la SAU bretonne », précise Emmanuelle Dupont, directrice d’Interbev. « Ces surfaces jouent un rôle non négligeable dans le stockage de carbone ».

Développer la production d’énergie

La filière volailles de chair représente 15% des émissions de GES, dont 66% directement liées à l’énergie. « Nous avons déjà travaillé sur nos bâtiments afin d’optimiser les conditions d’ambiance », explique Stéphane Dahirel, du GIVC. « Nous avons par exemple amélioré l’isolation et préféré des éclairages Led et des ventilateurs économes en énergie ». La filière veut aujourd’hui se pencher sur la production d’énergie en développant notamment les chaudières à biomasse et le photovoltaïque en autoconsommation. « Les chaudières permettent de diminuer les émissions de GES de 96% », précise Stéphane Dahirel. « Mais les coûts sont trop élevés par rapport à la marge dégagée par la production ». À l’instar des volailles, le porc est une production relativement avancée sur le plan de la transition carbone. « En Bretagne, nous cherchons l’autosuffisance, ce qui conduit à un modèle vertueux », déclare Jacques Crolais, directeur de l’UGPVB. Pour progresser sur le dossier carbone, un groupe de travail rassemblant toutes les OP a été créé. De plus, une étude a été réalisée en 2021 dans le but d’identifier les leviers et les pistes de réflexion pour la filière. Ceux-ci concernent notamment l’alimentation, la gestion des effluents, la baisse de consommation d’énergie et la production d’énergies renouvelables.

Une stratégie bas carbone pour la nutrition animale

À l’échelle collective, les entreprises de la nutrition animale œuvrent pour la réduction des GES, notamment avec la plateforme Duralim. Celle-ci a pour vocation de fédérer les acteurs de l’alimentation animale et d’atteindre 100% d’approvisionnement durable en 2025.

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