Le Gaec Binet Roullier à Matignon (22) œuvre pour la réduction des intrants depuis plus de 15 ans. Groupe culture, MAE phyto, Ecophyto… Philippe Roullier, un des 2 associés, en charge des cultures, aujourd’hui à l’aube de la retraite, explique : « L’avancée des pratiques a été régulière, dans la durée. » La bineuse, devenue indispensable Parmi les nombreux essais entrepris, certains ont conquis les agriculteurs et ont désormais leur place dans les pratiques de l’exploitation. À l’instar de la bineuse, acquise il y a 15 ans et qui bine désormais les 40 ha de maïs. Dans les parcelles en monoculture de maïs, du RGI est semé tous les ans lors du dernier binage en juin, avant la couverture de l’interrang par le maïs. Dans les parcelles accessibles, ce couvert est pâturé à l’automne. « Cela fonctionne relativement bien. » « Nous avons aussi testé le binage sur colza », ajoutent-ils, moins convaincus, malgré les bons résultats. « La mise en œuvre est assez laborieuse et pas toujours reproductible », témoignent-ils, les chantiers tombant en pleine période d’ensilage et sur une phase peu propice au binage, avec peu de fenêtres météo favorables pour une efficacité optimale. Testé sur du blé, 4 à 5 jours après le semis de la céréale, dans l’objectif d’une culture sans phytosanitaire, le passage de herse étrille, empruntée à un collègue, ne les a par contre pas séduits. « On a la terre pour que cela fonctionne, mais l’essai en 2020 ne s’est pas déroulé la bonne année, avec un automne pluvieux. » Ils ont passé deux fois l’outil mécanique et déplorent l’efficacité de la technique : « On a plus aidé les adventices à lever que d’apporter des bénéfices à la céréale ! Il aurait fallu passer plus tôt la herse étrille pour intervenir au stade cotylédon de l’adventice. Si elle a levé c’est trop tard ! Ou alors il aurait…
Les pratiques évoluent grâce aux essais menés