En amont de son assemblée générale, la MSA d’Armorique a rappelé le rôle essentiel des sentinelles. Ce réseau est capable de détecter des situations de mal-être et d’orienter les personnes concernées. « Le réseau des sentinelles est bien réparti sur le territoire, mais n’est pas encore suffisant. Nous recherchons tout type de profil, en développant les personnes issues de la population générale : un boucher ou un boulanger peut aussi repérer des situations délicates ». Marie-Annick Siméon, référente mal-être à la MSA, a rappelé le rôle de ces femmes et hommes volontaires et proches du territoire « formés à la crise suicidaire, qui détectent les agriculteurs en mal-être et qui sont capables de les orienter ». Sur le territoire couvert par la MSA d’Armorique, 101 sentinelles du milieu agricole veillent à déceler les cas compliqués. Les 400 délégués MSA « ont servi à construire ce réseau de sentinelles. Ils représentent les salariés, les retraités, les agriculteurs et les employeurs », souligne Philippe Meyer, directeur de la structure sociale. Passer les moments difficiles Bernard Simon, président, rappelle le rôle de la MSA, qui a « la capacité à accompagner les agriculteurs pendant les moments difficiles. Les crises économiques, les moments plus complexes en matière de santé, le manque de reconnaissance du métier peuvent conduire à ce mal-être ». Le gouvernement a établi une feuille de route sur la prévention du suicide, la cellule pilotée par la MSA, la Dreets (directions régionales de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités), la DDTM et l’Agence régionale de Santé a pour objectif de faire remonter les cas inquiétants. La sensation de mal-être « est aussi présente chez les plus jeunes. Il faut en parler, ce n’est pas un sujet tabou », insiste Marie Annick Siméon….
Mailler le territoire de sentinelles