L’estimation visuelle des rendements en paille peut être faussée : les variétés ont différents ports, les tiges peuvent être pleines ou creuses, hautes ou courtes. Des essais de pesées ont été menés par Florimond-Desprez et la Chambre d’agriculture. Le rendement en paille des variétés de chez Florimond Desprez a fait l’objet de 2 études, menées en 2020 et 2022. Dans une parcelle à 3 répétitions par variété sur 3 blocs différents, les tonnages récoltés ont été mesurés avec précision, avec prélèvement de MS et mise à l’étuve. Sur triticale, la variété Bréhat a montré les 2 années de l’essai des rendements de 8,6 t/ha. « C’est une variété haute, avec une note de tallage de 9, très intéressante pour les éleveurs », fait observer Jérôme Vansuyt, chef produit céréales et protéagineux pour l’entreprise productrice de semences. La section de la paille, avec des tiges pleines ou creuses, joue fortement sur le rendement et peut fausser l’estimation visuelle au champ. Pas de lien entre taille et verse En blé, les rendements en paille se sont échelonnés entre 4,4 et 7,7 t/ha. Winner, blé tendre d’hiver, arrive en tête des essais. « Il n’y a pas de lien entre hauteur de plante et sensibilité à la verse ; certaines variétés courtes vont verser quand d’autres, plus hautes, resteront debout. Quand le prix de la paille atteint les 150 € / t, cela devient un enjeu important ». L’agriculture biologique est de plus en plus demandeuse de variétés « hautes avec un fort pouvoir couvrant, pour étouffer les adventices ». Ces 2 caractéristiques offrent l’avantage de produire aussi de la paille. L’humidité profite aux saprophytes Sur l’antenne de la Chambre d’agriculture de Carhaix (29), Jean-Philippe Turlin pèse les quantités de paille produites sur ses essais de céréales. « Les rendements sont liés à la variété et à la période de la récolte. En fin de cycle et…

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