Eviter de dépenser trop de temps et d’argent tout en donnant du travail à des personnes en situation de handicap, c’est ce que tout agriculteur qui souhaite valoriser une partie de sa production peut faire en sollicitant les services d’un atelier protégé. Reportage à Carentoir et à Plessala. « J’ai de plus en plus de demande en plats cuisinés, mais je manque de temps pour pouvoir y répondre, explique Olivier Raynard, responsable de l’atelier conserves salées de l’ETA(1) du ‘‘Bois Jumel’’ à Carentoir. On a même été sollicité par une dame spécialisée en kig ha farz. Elle nous a demandé si on pouvait lui en préparer en pot. Comme ça, quand elle travaille pour un repas, elle peut en proposer directement aux convives qui le trouvent bon ! ». Elle est là et bien là l’idée : pouvoir vendre à tout moment un échantillon de sa production transformée. Et pour cela, rien de mieux que la conserve et son imbattable DLC(2) ! Mais comment valoriser un cochon en terrine ou un excédent de fraises en confiture sans que le projet ne devienne aussitôt une usine à gaz ? En s’adressant par exemple à l’ETA de Carentoir. Dimitri Guérin, éleveur de porcs et de volailles bio à Plessala, fait fabriquer ses terrines par un des deux ateliers protégés du ‘‘Bois Jumel’’ à Carentoir. Commande minimale « Nous avons deux ateliers de transformation, un en sucré et un en salé, précise Gilles Le brun, responsable commercial de la structure. Sur 1 450 000 € de chiffre d’affaires, 70 % est réalisé sous notre propre marque ‘‘Le Bois Jumel’’. Mais 30 % dépend de nos prestations auprès d’une centaine de producteurs locaux. Point auquel nous tenons particulièrement parce que nous sommes un établissement médico-social et qu’il est important pour nous d’inscrire notre activité sur le territoire. » Olivier Raynard, pour sa part, nous…
PASSER PAR UN ATELIER PROTÉGÉ POUR VALORISER SA PRODUCTION