« Nous sommes prêts à présenter un cadre théorique pour la compartimentation » en cas de peste porcine africaine (PPA), a indiqué le vice-président de la Cooperl Bernard Rouxel lors d’une table ronde organisée le 12 septembre par l’Afja (association des journalistes agricoles). La compartimentation consiste à isoler du point de vue sanitaire une chaîne de production (alimentation animale, élevages, abattoirs, équarrissage) qui pourra continuer à exporter même si la PPA atteint des élevages environnants. Ce dispositif est prévu dans l’accord de zonage signé avec la Chine en décembre 2021. « Nous avons déjà sélectionné nos meilleurs élevages en matière de biosécurité », ajoute-t-il, précisant que la compartimentation implique notamment de disposer d’une clôture externe, d’un sas d’entrée et d’un quai de chargement. « Si on sécurise 15 à 20 % de la production avec la compartimentation, cela permettrait d’équilibrer la filière et d’éviter une chute du prix du porc en cas de PPA », estime l’éleveur costarmoricain. Pour être appliquée, la compartimentation doit encore faire l’objet d’un cahier des charges rédigé par le ministère de l’Agriculture et validé par la Commission européenne. « Il est urgent qu’une ou deux entreprises se penchent sur le sujet », martèle Bernard Rouxel, en appelant l’interprofession Inaporc que la structure a quittée en 2020.
Peste porcine africaine : La compartimentation, quelles conséquences en exploitation ?