Julien Favé cherche à ramasser ses fruits à un stade qui conjugue rendement et qualité de conservation : la date de récolte joue un rôle important vis-à-vis du développement de Didymella bryoniae. « Cette année, les plants ont donné un gros fruit de 1,3 kg ou plus, le second est plus petit », observe Julien Favé, producteur de légumes de Kerlouan (29). La récolte des potimarrons bat son plein dans une saison chaude, avec une quinzaine de jours d’avance par rapport à l’an passé. Le manque d’eau se fait sentir sur le rendement comme sur toutes les productions végétales, les champs donneront 12 t/ha, soit 4 t de moins qu’une année normale. Les gros calibres se vendent dès à présent, les plus petits fruits s’écouleront plus tard. C’est pourquoi le Finistérien cherche à optimiser la date de récolte afin d’allonger la durée de conservation de ces courges. Des références acquises à Auray Les récoltes précoces semblent assurer une meilleure qualité des potimarrons dans le temps, « mais les fruits sont plus farineux. Il y a un gros impact de la date de coupe ». Julien Favé ne laisse pas longtemps ses potimarrons au champ, « pas plus de 7 jours entre la coupe et le ramassage ». Afin d’atteindre le stade optimal de récolte, qui associe qualité des fruits et bonne longévité de conservation, Marine Salaün, conseillère à la Chambre d’agriculture de Saint-Pol-de-Léon (29), se base sur « les références acquises à la station d’Auray (56). Pour déterminer le stade optimum de ramassage de la variété Orange Summer, il faut un cumul de 370 °C (base 8 °C) entre la floraison femelle et la récolte ». « Le potimarron est une culture à part entière », prévient le producteur, qui a abandonné le semis au champ à la suite d’attaques d’oiseaux. Des plants élevés à la ferme Désormais, il élève ses plants à la ferme,…
Potimarron : Viser le stade optimal pour une conservation longue