Dans un Gaec à 3 associés sur 130 ha à Grez-en-Bouère en Sud-Mayenne, Luc Lesmesle réfléchit depuis son installation en 2018 sur les adaptations nécessaires à son système. Il est venu témoigner de son expérience au Space. Avec le Civam 53, Luc Lemesle et un groupe d’une dizaine d’éleveurs analysent les impacts d’aléas climatiques sur leurs systèmes fourragers à l’aide de l‘outil Rami fourrager qui permet de simuler 13 périodes de 28 jours. En groupe, les éleveurs proposent des solutions, dont les conséquences sont visibles en temps réel sur un tableur Excel par rapport à la couverture des besoins du cheptel. Les choix du groupe se sont portés sur davantage d’herbe au printemps, pour constituer des stocks et des reports sur pied. Une partie du méteil grain est ensilé en fourrage, ainsi que le méteil semé sous couvert dans les prairies. Sur son exploitation, l’éleveur a maintenu aussi une petite surface en maïs, qu’il distribue en maïs épi. Témoignant au Space, il décrit : « J’ai opté pour la luzerne, qui résiste bien à la sécheresse ». Le lotier peut aussi être pâturé ou fauché. « Quant aux chemins, ils ont été revus pour faciliter l’accès au pâturage sur leurs terres argileuses qui ne résistent pas aux passages des animaux lors des périodes humides. » Le groupage de vêlage, dernière option proposée par le groupe, n’a pas été retenue par l’éleveur. « Cela nécessite d’avoir un veau par vache et par an. Il ne faut pas de problème de reproduction. Or, je ne veux pas avoir à me séparer d’une bonne vache parce qu’elle n’a pas pris veau. Mais en théorie, c’est vrai que cela marche », explique Luc Lemesle. L’outil peut aussi permettre de simuler d’autres aléas que les sécheresse, comme des printemps pluvieux. « Sous réserve d’une bonne maîtrise technique, avec moins d’animaux improductifs…
Simuler les aléas climatiques sur son système