Dans le cadre du plan de lutte contre la prolifération des algues vertes (Plav), prolongé de 2022 à 2027, l’État a renforcé le cadre réglementaire s’appliquant aux exploitations agricoles présentes dans les huit bassins versants algues vertes. À l’issue de plusieurs mois d’échanges avec les acteurs locaux (collectivités, représentants de la profession agricole, associations environnementales), de consultations tant de la Chambre d’agriculture des Côtes-d’Armor, des Commissions locales de l’eau (Cle) que du public, et au final du Coderst, trois arrêtés préfectoraux prévoyant un programme d’action baie par baie dans les Côtes-d’Armor ont été adoptés. « Ces arrêtés ont vocation à mieux encadrer les pratiques agricoles observées dans ces baies afin d’accélérer la réduction des flux d’azote dans les cours d’eau et ainsi réduire le phénomène des algues vertes. La coconstruction mise en œuvre doit permettre un engagement de l’ensemble des territoires et des agriculteurs concernés dans ces mesures qui seront accompagnées financièrement par les collectivités locales et l’État via des aides spécifiques comme les Mesures agro-environnementales et climatiques (Maec) ainsi que les Paiements pour services environnementaux (PSE) », expliquait-t-on, mi-septembre, du côté de la Préfecture des Côtes d’Armor.
Réunions pédagogiques pour les agriculteurs
Les programmes d’actions contenus dans ces arrêtés reposent sur 5 axes : réduction des fuites d’azote sous les parcelles, meilleure gestion de l’herbe, maximisation du temps de couverture des sols, reconquête des zones humides et mesures spécifiques aux cultures maraîchères et légumes de plein champ. « Des réunions spécifiques permettant l’appropriation de ces arrêtés seront organisées prochainement dans l’ensemble des territoires concernés afin de présenter ces nouvelles mesures aux agriculteurs ainsi que les aides financières permettant l’accompagnement des territoires dans cette transition agro-écologique. »