La production baisse en Europe mais reprend en Chine. Le prix de l’aliment semble atteindre un plateau, à 400 €/t. L’avenir de la filière dépend de nombreux paramètres dont le contexte géopolitique. L’union européenne est dans un cycle de baisse de production. Au premier semestre 2022, les abattages ont baissé de 3,1 % par rapport à la même période de 2021, essentiellement en Allemagne, aux Pays-Bas et en Pologne. Les fortes chaleurs ont ensuite limité la croissance des animaux. Cette baisse devrait se poursuivre, selon Élisa Husson, économiste, intervenante aux matinales de l’Ifip au Space, mardi matin. « Les enquêtes cheptel réalisées en début d’année révèlent une baisse du nombre de truies de 9 % en Allemagne et de plus de 7 % au Danemark ». En fin d’année, la diminution de la production européenne devrait atteindre 3 %. Les exportations stagnent. La production chinoise a repris des couleurs et la crise Covid avait déjà contraint les importations du pays (confinement dans de grands ports). La reprise des achats du Japon et de la Corée du Nord ne suffit pas à compenser le retrait chinois. De plus, les exportateurs sont confrontés à des prix élevés du transport maritime et au manque de main-d’œuvre sur la chaîne logistique. Dans ce contexte européen morose, la France porcine s’en sort plutôt bien, les abattages sont relativement stables. « Le soutien de l’État (Plan de relance, Plan de résilience…) et la stratégie ‘Le porc français’ protègent la filière ». L’inflation record grève le budget des ménages. Un tiers des Français ont des difficultés en fin de mois malgré les mesures de l’État, récemment renforcées (bouclier tarifaire sur l’énergie, soutien du pouvoir d’achat). Moins de viande de porc dans le caddie « Le contexte économique et sociétal est favorable à la poursuite de la baisse de consommation de produits carnés », poursuit l’économiste. La viande…
Un manque de visibilité en porc