L’élevage des coqs futurs repro est tellement particulier qu’une salle d’élevage leur est dédiée dans cette poussinière neuve de 1 400 m2.
En 2012, Jonathan Jolivet a repris un élevage avicole de 4 400 m2 divisé en 4 bâtiments sur 2 sites à Tillières (49). « La capacité d’élevage est de 38 000 poulettes futures parentales en volaille chair. En 2020, j’ai lancé un plan de rénovation de mes 4 bâtiments et en 2021 j’ai débuté la construction d’un poulailler neuf », témoigne Jonathan Jolivet lors d’une porte ouverte organisée avec son couvoir BD France fin juillet. Ce nouveau poulailler de 1 400 m2 de surface d’élevage est divisé en 2 salles de 700 m2 chacune.
3 000 coqs élevés sur 700 m2
Ce bâtiment a la particularité d’avoir une salle d’élevage pour 6 000 poules et l’autre dédiée à l’élevage de 3 000 coqs. « Ces coqs vont ensuite accompagner les poules élevées dans les 3 autres poulaillers de l’exploitation lors de leur transfert à 21 semaines d’âge vers les élevages parentaux ponte », indique Gérard Munsch, directeur technique chez BD France. Ce sont les coqs qui amènent le potentiel génétique au futur poulet de chair. Ils sont élevés à part car les conditions d’élevage ne sont pas les mêmes que pour les poules. « Les coqs sont un peu plus frileux, ils ont donc du chauffage en permanence à une température ne descendant jamais en dessous de 22 °C. Dans cette salle d’élevage nous avons 2 lignes de chauffage par radiant pour créer des points de chauffe. »
[caption id= »attachment_71504″ align= »aligncenter » width= »720″] La salle d’élevage des coqs est équipée de chaînes plates pour l’alimentation et de 2 rangées de chaînes avec des assiettes pour les préparer avant leur transfert vers le site en repro ponte.[/caption]
Un investissement de 350 €/m2
Les coqs disposent de 20 cm de mangeoire par animal quand les poules ont 15 cm. « Les coqs ont un repas par jour, ils sont plus gros que les poules et sont donc rationnés. Par conséquent, il faut donc qu’ils mangent tous en même temps, sans concurrence à la mangeoire », précise Gérard Munsch. La salle d’élevage est séparée en deux dans la longueur. « Si on fait de trop gros troupeaux de coqs, cela ne fonctionne pas. Nous n’allons pas au-dessus de 2 000 coqs par salle. »
Cette salle séparée permet de faire du tri en cours d’élevage, avec les gros d’un côté et les plus petits de l’autre. Le but étant de pouvoir donner plus à manger aux plus petits coqs afin de gagner en homogénéité avant le transfert vers l’élevage de repro ponte. L’aliment est distribué dans des chaînes plates. Comme les coqs sont alimentés avec des assiettes lorsqu’ils arriveront en élevage repro, deux lignes d’assiettes sont utilisées en fin de lot afin de les habituer à ce matériel.
De même pour l’abreuvement, ce sont des pipettes qui sont utilisées sur l’élevage de Jonathan Jolivet, si le futur élevage repro est en plassons, l’éleveur en installe en fin de lot pour les familiariser.
L’éleveur a investi 350 €/m2 dans ce poulailler neuf, il a bénéficié d’une aide de BD France qui n’a pas souhaité communiquer sur le montant. L’éleveur est engagé sur un contrat d’intégration de
12 ans avec son couvoir. Il n’y a à la charge de l’éleveur que l’eau et l’électricité. Le gaz, l’aliment, la litière, le traitement de l’eau, le contrat de prévention contre les nuisibles, les vêtements, les prophylaxies et les équipes d’intervention sont pris en charge par BD France.