Chez Paul Legrand, à Tinténiac (35), sur des terres intermédiaires entre séchantes et plus humides, la végétation repart doucement et avec elle le pâturage des vaches allaitantes et des bœufs. Depuis le 14 août, il est tombé 80 mm. Les prairies ont bien reverdi et l’herbe est de bonne qualité, mais la repousse est lente. Les prairies naturelles humides sont mieux reparties que celles en terrain séchant, mais aucune ne devrait être à refaire. Beaucoup des prairies ont été semées il y a 5-7 ans. Il s’agit de mélanges ray-grass anglais, trèfle blanc, fétuque élevée, fétuque des prés, chicorée et plantain. La fétuque et le plantain ont le mieux résisté. La chicorée avait déjà quasiment disparu au bout de 3 ans. Apport fibreux nécessaire Si le pâturage a continué tout l’été, la plupart des bovins n’ont pas encore repris de ration tout pâturage. Paul Legrand leur apporte beaucoup de foin (60 % de la ration pour le plus grand lot, 50 % pour le lot comprenant essentiellement des génisses). « Cela permet d’équilibrer la ration par un apport fibreux qui tamponne l’herbe très riche, et je cherche ainsi à allonger le temps de retour sur les padocks qui est aujourd’hui de moins de 40 jours. » Le troisième et dernier lot, constitué de 8 génisses, 3 vaches suitées et 1 bœuf, est lui resté en ration 100 % pâturage depuis le début du printemps. D’abord mené en mob grazing, le lot était repassé à une gestion ‘classique’ en raison des épisodes caniculaires. « Les petits paddocks en mob grazing n’étaient pas tous bordés de haies. J’ai donc préféré agrandir les paddocks pour que les bovins aient accès à l’ombre. » Le chargement pour ce lot est ainsi passé de 2 UGB/ha à 1,2 UGB/ha. Puiser dans les stocks « En ce qui concerne mes stocks, j’ai beaucoup puisé dedans durant…

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