Grâce à des panneaux photovoltaïques et des batteries, il est possible d’alimenter en électricité, jour et nuit, un bâtiment d’élevage non connecté au réseau EDF.
À l’EARL Le Canut à Plélan-le-Grand (35), pour la mise à la reproduction, les génisses sont déplacées vers une étable à 2 km du siège de l’élevage. Elles arrivent vers 12 mois pour la préparation à l’IA et repartent après le constat de gestation. « Il y a toujours 50 à 60 animaux présents. Sur place, j’ai besoin d’énergie pour l’éclairage et faire fonctionner les podomètres pour la détection des chaleurs », explique Albert Destoc. Historiquement, ce site était raccordé au compteur de la maison de son cédant. Mais le logement a été vendu et naturellement la ligne coupée. « Pour retrouver l’électricité, comme les poteaux du réseau les plus proches se situent à plus de 35 m, je me trouvais dans le cadre d’une création de ligne. Le délai de mise en place était de 6 mois, j’ai dû chercher une autre solution… »
Dimensionné en fonction des besoins
Appelés à la rescousse, Rémi Tertrais et Baptiste Bertoldo chez Détecvel ont rapidement proposé une solution clé en main. Deux panneaux photovoltaïques ont été installés (« en hauteur pour éviter tout vandalisme ») sur le pignon sud. Ils sont reliés à un onduleur qui alimente deux batteries à décharge lente de 12 V. Ensuite, un convertisseur permet d’obtenir du 220 V à la sortie (voire du 380 V selon les projets). En journée, ce dispositif capte l’énergie solaire, la transforme en électricité et la stocke. « Ce type d’installation simple permet d’alimenter, de jour comme de nuit, de l’éclairage led ou néon, un système de détection de chaleur ou de vêlage, des caméras de surveillance des animaux ou de sécurité avec enregistrement d’images, une caméra thermique pour prévenir les incendies dans un hangar à fourrages, une alarme, une box 4G pour transmettre des données… », liste Rémi Tertrais. Pour chaque projet, batteries et panneaux solaires sont dimensionnés en fonction des besoins « en se basant sur les conditions hivernales quand il y a le moins d’ensoleillement ».
3 500 € pose comprise
À l’EARL, la mise en service n’a demandé qu’une demi-journée de travaux en juin. « Pour 3 500 € posé, depuis, mon étable est autonome en électricité et je ne paie ni abonnement, ni consommation… J’envisage d’équiper un autre bâtiment isolé où je conduis génisses en préparation au vêlage et vache à l’engrais. Le dispositif alimentera l’éclairage et, si possible, la pompe du forage », termine Albert Destoc.
