« 500 € aux 1 000 L à la fin de l’année »

 - Illustration « 500 € aux 1 000 L à la fin de l’année »
L’accès aux camions a été bloqué à Carhaix, mardi soir.
Des agriculteurs se sont rendus devant les sites de la coopérative Sodiaal à Carhaix et à Quimper, mardi dernier. Ils demandent une hausse significative du prix du lait.

« Nous avons 30 € de moins aux 1 000 L que les autres laiteries à chaque fois que les prix augmentent. Tous les mois, nous laissons l’équivalent de nos parts sociales. Ce que nous attendons, c’est 500 € aux 1 000 L à la fin de l’année », chiffre Yann Manac’h, producteur de lait à Carhaix. Mardi dernier, des coopérateurs ont répondu présent à l’appel de la FDSEA et des JA pour manifester leur mécontentement devant le site Sodiaal du Centre-Finistère ; une action similaire a été menée à Quimper. « On ne croit plus personne : on dit que la rareté fait la valeur, mais nous y sommes dans la rareté ! », s’emporte un éleveur. Pour illustrer le phénomène de décapitalisation dans les fermes laitières, un jeune agriculteur prend pour exemple la commune de Laz. « Nous avons perdu 1,2 million de litres de lait rien que pour cette année. Il ne reste plus que 4 producteurs, nous étions 14 il y a 10 ans ».

Je perds 3 500 € par mois

« Les coopérateurs n’ont plus confiance en leur directeur, il y a eu une somme de mensonges », estime Romain Marc’h, producteur de lait à Douarnenez. Si les 500 €/1 000 L ne sont pas atteints, « nous reviendrons à la charge. Chaque mois, je perds 3 500 € en comparaison avec le prix payé par les autres laiteries. Ces pertes ne se retrouvent pas dans les investissements, il y a un déséquilibre dans les campagnes, Sodiaal tire les prix vers le bas, il y a des choses à revoir dans le mode de fixation des prix ». De son côté, Yann Manac’h conclut en rappelant que « par tous les moyens, nous capterons les valeurs économiques qui nous reviennent de droit ».


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