Un essai conduit chez Xavier et Gérard Roudaut montre l’avantage d’un semis très précoce d’une dérobée. Implantés au 28 juin ou à la mi-juillet, les colza fourrager, RGI et trèfle ont produit une bonne biomasse valorisée en pâturage. Au 28 juin dernier, un drone survolait les parcelles de Xavier et de Gérard Roudaut, agriculteurs à Saint-Méen. Lors de cet essai mis en place par la Chambre d’agriculture, 2 types de semence en mélange ont été embarqués à bord de l’appareil : soit un RGI complété par du colza fourrager, soit ce même RGI mais avec un trèfle incarnat. Ces dérobées ont ainsi été semées à la volée, avant la récolte de l’orge. Dans une parcelle voisine, la dérobée a été semée classiquement à l’aide d’un combiné après moisson, mais toujours précocement : la récolte de l’orge au 8 juillet a laissé tôt dans la saison les parcelles libres, l’essai a été implanté les 13 et 16 juillet. Avantage au semis classique L’objectif de ces semis précoces est de capter le maximum d’azote, mais surtout de produire rapidement de la biomasse valorisée en fourrage, appréciable en année sèche. Sur la commune, la dernière pluie significative avant semis s’est abattue au 19 juin. Il aura fallu attendre le 21 août pour retrouver un épisode de précipitation. Au 29 juillet, le semis par drone affichait peu de trèfle et une densité faible de colza. Le protocole en semoir classique montrait en revanche une parcelle « plus verte, comprenant 40 pieds de colza / m2 », chiffre Anne-Thérèse Bilcot, conseillère agronomie et culture à la Chambre d’agriculture. Au 30 août, les colzas semés au drone ont réussi à continuer leur croissance et à atteindre le stade 7 à 10 feuilles. De son côté, le semis classique a donné une placette bien garnie, que ce soit en RGI/trèfle ou RGI/colza. À noter que de nombreuses repousses…
Avantage au semis précoce