C’est dans le Morbihan que cette formation a vu le jour, grâce à la mobilisation des élus de la Chambre d’agriculture et de la MSA. Aujourd’hui, la dynamique est enclenchée sur les 4 départements bretons.
« L’idée était d’accompagner les agriculteurs et les agricultrices fragilisés par des difficultés économiques à prendre du recul et surtout à rebondir sur de nouveaux projets de vie (professionnel et privé) », indique Marie Sellin, conseillère à la Chambre. Les difficultés économiques ne sont pas l’unique raison. La surcharge de travail, la pression mentale accentuée souvent par des problèmes de santé ou par un manque de visibilité du futur, les relations humaines, les accidents de travail et de la vie (divorce, décès, handicap) sont un ensemble de facteurs déclenchant pour participer aux sessions de formations. « Le plus souvent, l’inscription se fait par les travailleurs sociaux des MSA qui connaissent les situations individuelles des personnes. Il arrive aussi que les participants viennent à la formation suite à une information presse ou après un échange avec un ou une conseillère Chambres ».
Aller de l’avant
L’un des objectifs de la formation est de prendre le temps et du recul pour enclencher un processus de changement. « La modalité de 3 jours en résidence est propice pour se libérer l’esprit de son quotidien, mais surtout pour prendre du recul. Les temps collectifs permettent de partager et de construire avec les autres. Le témoignage d’agriculteurs et d’agricultrices est instructif ». Dans les 4 mois qui suivent la formation des rendez-vous individuels sont pris avec chacun et chacune des participants pour faire le point. Au programme de la formation, sont abordés les appuis pour conforter l’exploitation, les accompagnements techniques, juridiques, humains, l’organisation du travail, l’ergonomie, les procédures d’accompagnements économiques, le marché et la recherche d’emploi, les aides à la reconversion, les formations possibles pour rebondir, la transmission de l’exploitation, les droits sociaux…
