« Entre le 1er février et le 31 août 2022, l’observatoire des fourrages en Bretagne montre un déficit de pousse de l’herbe de 43 % par rapport à la moyenne des 20 dernières années », souligne la Chambre d’agriculture de Bretagne. « Les systèmes bio faisant largement recours aux prairies sont fortement impactés ». Il existe une possibilité de demander à titre individuel une dérogation pour acheter des fourrages non bio.
Le règlement européen prévoit qu’en cas de perte de production d’aliments ou de restrictions imposées, liées à une catastrophe résultant d’un phénomène climatique défavorable (sécheresse, inondations graves…) ou d’un autre événement catastrophique, les animaux d’élevage puissent être nourris avec des aliments non biologiques au lieu d’aliments biologiques ou en conversion. « Il faudra dans tous les cas attendre la validation de l’Inao avant d’effectuer tout achat. »
Des conditions sont à réunir :
• Être en déficit de production fourragère avéré ou en zone sécheresse avec un arrêté préfectoral. En cas d’absence d’arrêté préfectoral, demander une attestation à la DDTM.
• Ne pas trouver de fourrages bio dans un rayon de 100 km (s’en assurer en contactant Niels Bize à la Frab – n.bize@agrobio-bretagne.org).
• Présenter un bilan fourrager pour plusieurs mois pour l’ensemble du troupeau et ainsi justifier le déficit fourrager.
• Prévoir d’acheter en non bio seulement des fourrages grossiers.
• Réserver en priorité les fourrages non bio aux animaux non productifs.
La demande de dérogation à titre individuel est à réaliser de préférence en ligne : https://sve.derogationbio.inao.gou v.fr. Le formulaire papier est également disponible sur ce site. « La demande est à faire pour toute la période où des animaux seront alimentés avec ces fourrages achetés. Elle est à retourner à votre organisme de certification qui transmet à l’Inao », précisent les conseillers.