Le plastique en agriculture, qui ne représente que 2 % du marché européen, reste soumis à de nombreuses réglementations, souvent éloignées des contraintes du secteur agricole.    En 2020, une étude commandée à l’institut londonien Eunomia a montré que le système de collecte du plastique agricole usagé était satisfaisant et méritait d’être étendu aux pays où la collecte dédiée n’existe pas : la Suisse démarre un schéma de collecte similaire au nôtre, l’Italie crée un service dédié aux agriculteurs… Pourtant, malgré un système qui fonctionne et peut servir d’exemple, « il faut lutter pour préserver l’existant, comme en 2020 pour obtenir le maintien d’Adivalor par la loi Agec, loi Anti-gaspillage pour une économie circulaire », explique Xavier Ferry, du Comité français des plastiques en agriculture (CPA), organisme qui collecte l’écocontribution, finance la collecte et le recyclage et assure la promotion du plastique agricole. Prise en compte des particularités agricoles Plus de 20 % des plastiques en Europe ont besoin de changer de pays pour être recyclés. Or, la Convention de Bâle, qui régule les mouvements transfrontaliers des déchets dangereux, s’applique depuis 2019 à tout plastique présentant un taux de contamination de plus de 2 %. Ces déchets sont donc soumis à notification préalable s’ils doivent être exportés. « Aussi, des discussions sont en cours avec la Commission européenne pour demander une adaptation de la réglementation aux spécificités des plastiques agricoles car il est évident que, pour un secteur d’activité représentant 2 % du marché du plastique européen, il n’est pas possible de disposer d’usine de recyclage dans tous les pays et la souillure par le sol et la pluie est inévitable », explique l’expert. Le comité défend aussi les intérêts des agriculteurs dans le cadre des réglementations en préparation, avec l’association européenne des plasticulteurs, APE Europe. Au menu, la révision de la directive-cadre déchets, le monitorage de la…

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