Un prototype de souleveuse des bâches plastique avec soufflerie était en démonstration à la station expérimentale d’Auray, en septembre dernier. Les essais en ferme sont concluants. Le manque de capacité de recyclage entraîne une concurrence entre les différents déchets selon leur qualité. Souillés de terre, d’eau et de végétaux, les paillages plastique, utilisés dans les parcelles d’échalotes, ont un taux de souillure moyen de près de 70 % ; trop élevé pour les centres de recyclage qui imposent un taux inférieur à 50 %, soit au maximum, 450 kg de déchets collectés (le poids de plastique déroulé à l’hectare est de 225 kg). La filière échalote travaille depuis quelques années à la mise au point d’une machine capable de déterrer et de soulever les bâches en fin de cycle de production*. « Des essais sont réalisés en ferme depuis 5 ans », indique Claire Gouez, de la Chambre d’agriculture. « Avec le prototype, nous atteignons l’objectif fixé, à moins de 50 % de souillures ». L’enjeu financier est important pour les producteurs. À 70 % de taux de souillure, la facture de collecte pour le recyclage, monte à 124 €/ha ; à 40 %, elle descend à 38 €/ha. Mécaniser le nettoyage des bâches Sur les parcelles d’échalotes, la machine, conçue par l’entreprise B2MH (Bretagne maintenance, mécanique, hydraulique), de Plouigneau (29), spécialisée dans la conception d’outils, travaille en conditions sèches et par temps calme (absence de vent), à 8 km/h. La partie sale, au contact du sol, est bien décrottée après le passage de la machine, équipée d’une soufflerie. La mise au point d’une enrouleuse pour récupérer la bâche est en projet. Avec de tels outils et en attendant la commercialisation de films biodégradables concurrentiels, les conditions de travail seraient améliorées. Problème, l’investissement en recherche et développement est élevé. * Dans le cadre du projet RAFU (Recyclage agriculture films usagés), mené par le Comité des plastiques…
Échalotes : Déterrées, soulevées, nettoyées en un seul passage