À 45 ans, Stéphanie Le Corre a décidé de plonger pieds et mains dans la terre pour donner un nouveau sens à sa vie. Gérante d’un café puis cadre commerciale dans l’agroalimentaire, elle a tout plaqué pour élever poulets de chair et poules pondeuses à Belle-Île-en-Mer. Objectif : « Travailler avec la nature ». « Souvent je passe devant une salle de fitness. Des gens s’y enferment, transpirent et après… ils fument sur le trottoir ! Il est où le sens là-dedans ? ». Donner du sens à sa vie, c’est précisément ce qui a convaincu Stéphanie Le Corre d’en changer. Désormais, elle se bat pour son élevage de volailles en plein air : « Le déclic s’est produit à la naissance de Nolan, mon deuxième fils. Je voulais qu’il puisse être autre chose qu’un gamin qui baigne dans les jeux vidéo et Internet. Qu’il ne soit pas uniquement dans le vouloir et la surconsommation, qu’il puisse courir dans les champs… Alors je me suis lancée pour lui montrer qu’on pouvait vivre autrement en travaillant avec la nature ». Confiance et choix Encore une utopiste quittant la ville pour le mirage d’une vie idéale au grand air ? Loin de là : Stéphanie avait de bonnes billes dans son sac avant de commencer la partie. « Je suis originaire du Centre-Bretagne où mes grands-parents étaient agriculteurs. Après un bac philo, j’ai fait un BTS commerce puis j’ai tenu un café près de Lorient. C’est en discutant avec un de mes clients qui travaillait chez Bio 3G, qu’en 2007, j’ai postulé pour entrer dans cette société spécialisée en engrais bio. On m’a confié le 44 et le 56, c’est comme cela que j’ai découvert Belle-Île []. J’en ai autant appris en faisant du porte-à-porte chez les éleveurs qu’auprès des ingénieurs de l’entreprise. Tous ces gens m’ont donné confiance et, sans le…
En élevant des volailles, elle redonne du sens à sa vie