Avec l’omniprésence de l’influenza aviaire sur le territoire, le vaccin très attendu ne sera sûrement pas déployé encore pour l’hiver 2023. Selon l’Anses ça ne sera qu’un outil de contrôle du virus supplémentaire et non une solution miracle. L’Union européenne révise actuellement sa réglementation en matière de vaccination animale dont celle concernant l’influenza aviaire. Ce nouveau point de règlement devrait sortir d’ici la fin de l’année. « Dans ce règlement, la vaccination contre l’influenza aviaire hautement pathogène est envisagée. Chaque pays de l’union doit dire s’il souhaite vacciner et donner sa stratégie vaccinale accompagnée d’un plan de surveillance. Le tout sera soumis à la commission européenne pour validation », explique Béatrice Grasland, responsable du laboratoire national de référence influenza aviaire de l’Anses. En France, la DGAL a saisi l’Anses pour proposer un plan de stratégie vaccinale. Les essais vaccins en cours Des essais d’évaluation de plusieurs vaccins sont en cours en Europe. Les Pays-Bas testent les vaccins poule, l’Italie se charge de ceux pour la dinde et la France teste 2 vaccins qui sont proches de l’AMM (Autorisation de mise sur le marché) pour le canard. « Nous évaluons la faisabilité en conditions réelles depuis mai 2022 sur quelques élevages sélectionnés dans le Sud-Ouest : réaction des animaux, réponse homogène, facilité de mise en place… Une partie de ces animaux vaccinés sont transférés sur le site de l’Anses à Ploufragan pour qu’ils soient éprouvés face au virus H5N1 hautement pathogène qui circule actuellement en France. Nous évaluons l’excrétion virale et l’expression des signes cliniques avec ou sans vaccin », décrit Béatrice Grasland. L’animalerie du site de l’Anses à Ploufragan est classée niveau 3 en termes de sécurité sur 4 niveaux possibles. Le bâtiment est sous air filtré et en dépression pour s’assurer qu’aucun virus ne puisse en sortir. Le personnel accède aux animaux après 3 changements…
La vaccination ne sera pas la solution miracle