Invasif, le frelon asiatique est devenu, 11 ans après son apparition, un fléau pour tous les apiculteurs, professionels comme amateurs. Christian Guespin, président du GDSA, fait un bilan de saison où la pression du prédateur a été énorme sur les ruchers. « Les apiculteurs ont passé une année très difficile, notamment à cause de la pression énorme du frelon asiatique sur les ruchers », confie Christian Guespin, installé à Beaussais-sur-Mer et président du Groupement de défense sanitaire apicole (GDSA) qui rassemble 700 apiculteurs adhérents pour 8 800 ruches en Côtes d’Armor. La météo s’est avérée favorable à ce redoutable prédateur et ravageur invasif qui n’a lui-même pas de prédateur dans la nature. « L’automne 2021, chaud et humide, a retardé la chute des feuilles à la fin novembre, avec trois semaines de retard. Nous avons ainsi découvert la grande majorité des nids de frelons qu’en décembre, à une date où les fondatrices ont quitté le nid depuis un moment. » Une pression cinq fois supérieure à la normale en 2022 Détruire le nid ne suffit pas, l’important est de se débarrasser des fondatrices avant qu’elles ne se glissent dans leur cachette (sous une écorce, dans le trou d’un mur, dans une charpente…), bien à l’abri pour passer l’hiver, explique le Costarmoricain. Aux beaux jours, elles ressortent et recréent chacune un nouveau nid. « Un nid de 1 500 à 2 000 individus au 15 octobre donne potentiellement 300 futures fondatrices. En année normale, les fortes gelées anéantissent un pourcentage non négligeable d’entre elles : autour de 10 % survivraient selon les spécialistes. Mais l’hiver dernier, on a à peine gratté le pare-brise de rares matins », se désole l’apiculteur. Cela pourrait, entre autres, expliquer « une pression estimée 5 fois supérieure à la normale en 2022 ». Dernier facteur aggravant, « l’été est arrivé avant le printemps avec des chaleurs dès fin…
Le frelon asiatique, la hantise des apiculteurs