La journée « Agriculture au féminin 35 » a abordé la qualité de vie au travail. Les participants, au travers de groupes de réflexion, ont soulevé les difficultés rencontrées et cherché des solutions.
« La qualité de vie fait référence au bien-être, à la santé. Et la bonne santé, plus qu’un état, est un objectif qui change dans le temps car nous sommes des éléments biologiques et variables. Par exemple, une personne âgée peut se considérer en bonne santé alors que nous n’aurions pas dit cela », a introduit Christophe Cosme, conseiller en prévention à la MSA Portes de Bretagne, lors de la journée organisée par le groupe Agriculture au féminin 35, le mardi 11 octobre.
À côté de cela, les conditions de travail peuvent être très flexibles. « L’objectif est donc de trouver un équilibre entre le travail et la santé. Le Document unique d’évaluation des risques (DUER) est un bon outil pour observer cet équilibre et mettre en place de la prévention. Il est à utiliser à intervalle régulier. » En groupes, les participants et participantes ont abordé plusieurs thématiques sur la qualité de vie au travail (QVT). Sur la fatigue physique, identifiant des difficultés comme les gestes répétitifs, des charges lourdes à porter, une forte amplitude horaire, les agriculteurs et agricultrices ont parlé de leurs solutions : griffes moins lourdes pour la traite, chariot de soin et quai de vaccination en porc, diable pour transporter les sacs, faire des pauses, l’automatisation et la robotisation…
S’organiser, anticiper, s’ouvrir…
Pour faire face aux pics d’activité, « l’organisation, l’anticipation, la priorisation des tâches privées et professionnelles » sont citées. Concernant la thématique de l’épanouissement, même si la plupart des agricultrices précisent aimer leur travail, des leviers ont été identifiés pour rompre l’isolement, savoir prendre soin de soi, se placer comme interlocutrice sur certains secteurs de l’exploitation. « Prendre des responsabilités à l’extérieur, faire du sport, s’ouvrir à d’autres milieux », sont des idées tout comme « des formations pour apprendre à respirer, à mieux se connaître… ». « Savoir déléguer et trouver des remplaçants » est revenu dans plusieurs thématiques abordées.
Présence d’une réflexologue
« L’objectif de cette journée est notamment de donner des pistes aux agricultrices et aux agriculteurs pour être davantage acteurs de leur qualité de vie au travail », ont souligné Sylvie Roudaut et Cécile Planchais, co-présidentes du Comité de pilotage « Égalité-Parité : Agriculture au féminin 35 ». Anne Marquant, réflexologue, a aidé les participants à « prendre conscience de l’importance du bien-être au travail et à découvrir des rituels et exercices pour prendre soin de soi et prévenir les douleurs. »