La recherche d’autonomie alimentaire est une des voies pour améliorer la compétitivité et la résilience des élevages face à la volatilité du marché des oléoprotéagineux. L’autonomie protéique peut prendre plusieurs formes, de l’adaptation du système fourrager en bovin, à l’utilisation de diverses sources protéiques jusqu’à la production de graines protéagineuses (pois, féverole, lupin). Des cultures de printemps en majorité En Bretagne, ce sont surtout des variétés de pois et féverole de printemps qui sont utilisées compte tenu de la sensibilité aux maladies des variétés d’hiver. Elles doivent être semées en février-début mars dans un sol bien ressuyé. Une bonne implantation est primordiale, c’est pour cela qu’il ne faut pas négliger le travail du sol et le semis : 3 cm de profondeur pour le pois 5-6 cm pour la féverole. Des essais variétés et des suivis de parcelles en réseau sont menés par le service agronomie d’Eureden afin de travailler ces sujets. Des légumineuses qui fixent l’azote Il n’est pas nécessaire (et même interdit) de fertiliser les protéagineux avec de l’azote. Cela peut s’avérer contre-productif car on empêche le bon développement des nodosités (responsables de la valorisation de l’azote de l’air par la plante) et on favorise le développement des adventices. Des plantes assez sensibles En bio, ces cultures sont souvent associées avec une céréale. Cela permet de mieux couvrir le sol au démarrage et de semer le protéagineux moins dense, lui qui est sensible aux maladies. En conventionnel, on doit donc protéger la plante de façon optimale : 2 fongicides, surveillance des pucerons en début de floraison et la bruche en fin de cycle. Un désherbage est aussi nécessaire en prélevée. Des marges brutes à plus de 1 200 € /ha Le pois se récolte en juillet et la féverole mi-août à septembre selon les secteurs et le climat de l’année. On peut viser…
Les protéagineux du champ à l’aliment