L’année 2022 restera marquée par une météorologie extrême. Après les deux mois de juin et juillet marqués par une forte sécheresse et des épisodes caniculaires, les mois d’août et septembre auront vu le retour des pluies et de températures plus habituelles. Globalement, la capacité de résilience exceptionnelle des maïs en fin de cycle aura, dans la plupart des situations, permis d’atteindre une maturité équilibrée entre la plante et le grain. Néanmoins, les rendements et la qualité des maïs 2022 resteront en net retrait par rapport à 2021. De plus, sur de mêmes secteurs géographiques, la variabilité des résultats est supérieure à la variabilité interannuelle. Les récoltes sont plus précoces, ce qui permet déjà de disposer d’une base de données conséquente en nombre d’analyses. La récolte 2022 est déjà distribuée dans de nombreux élevages, apportant ainsi un retour terrain significatif. Même si les premiers maïs de l’année sont souvent de qualité inférieure, ils expriment des tendances lourdes qui se confirment généralement sur le reste de la saison. Trois tendances majeures se dégagent sur 2022 Des ensilages de maïs plus secs : Le retour des pluies en août a sans doute constitué un piège sur l’état de maturité réel des parcelles. Les 2,6 % de matière sèche en plus masquent une très forte variabilité (jusqu’à 6 %) entre parcelles ou entre secteurs géographiques. Les secteurs Sud et Est-Bretagne sont plus secs, tandis que les résultats sont plus homogènes dans le Nord ou dans l’Ouest. • Une valorisation énergétique pénalisée (-0,02 UFL) par rapport à 2021 : Le niveau UFL en net retrait est le reflet du rapport grain/tige ainsi que d’une digestibilité plus faible de la fibre. Avec près de 5 % d’amidon en moins, les écarts vont de 4 % à 8 % selon les secteurs. Conséquence de la sur-maturité, le profil en amidon est sensiblement différent avec…
MAÏS 2022 : Bien orienter sa stratégie alimentaire