La station expérimentale de Kerplouz compare les systèmes de production sous tunnels fixe et mobile. Le déplacement de la structure limite le chiffre d’affaires mais permet d’économiser l’eau et l’azote. La mobilité du tunnel permet de désintensifier la production et d’intégrer plus de couverts végétaux dans la rotation des cultures. Avoine, féverole, sorgho, phacélie ou sarrasin, parfois en mélange, apportent de l’azote. « La consommation d’intrants azotés baisse de 44 %, par rapport au tunnel fixe », indique Jean-Philippe Calmet, de la Chambre d’agriculture. Les déplacements réalisés au printemps et en automne permettent d’économiser 20 % d’eau d’irrigation (pas ou peu d’effets sur les cultures d’été, comme la tomate). Le nombre de vers de terre est identique après quelques années de pratique. Une baisse de 16 % de CA La différence de rendements est variable selon les cultures. « De 20 à 30 % inférieurs ces trois dernières années en tomates car le sol est plus froid à l’implantation, le démarrage moins rapide. Cette année 2022, les plants ont été couverts (par le tunnel) plus tôt après l’implantation, le rendement devrait être identique dans les deux modalités, mobile et fixe ». Les carottes et les blettes ont profité de la mobilité du système. « Globalement, le rendement moyen par culture est en faveur du mobile, avec 9 % de rendement en plus ». Par contre, la désintensification du système de production entraîne une baisse de chiffre d’affaires de 16 %. L’investissement est plus conséquent (+ 60 %) et le temps de travail également, même si, « deux personnes déplacent le tunnel en une heure »….
Moins d’intrants et de chiffre d’affaires sous le tunnel mobile