Face à la sécheresse et les températures élevées, les maraîchers adoptent des solutions pour mieux maîtriser la ressource en eau : programmateurs d’irrigation, testeurs d’humidité, paillage… « J’ai installé des programmateurs (environ 500 €/pièce) sur toutes les planches potentiellement irrigables. Ces dispositifs permettent des économies d’eau et une réduction de la charge mentale », a précisé Virginie Roussel, installée à Guipry-Messac (35), lors d’une conférence sur « l’optimisation de l’eau en maraîchage biologique » au salon La terre est notre métier. La maraîchère, qui cultive 1 800 m2 dont 1 000 m2 en plein champ et 800 m2 sous abri, récupère l’eau de pluie sur les bi-tunnels et dispose d’eau de source. Elle a mis en place un bassin de stockage d’eau de 550 m2 pour un coût de 10 000 €, raccordement compris. Les engrais verts pour améliorer la rétention Dans le cadre du projet Ecoeauleg, elle a testé des outils d’aide à la décision. « Grâce au Chameleon system, j’ai pu optimiser les quantités d’eau d’irrigation et réduire les maladies. Je vais continuer à l’utiliser. » Ce matériel venu d’Australie coûte environ 150 €/appareil et permet d’informer rapidement, via un code couleur, sur le taux d’humidité du sol (mesure de tension). Autre projet, « les planches sont beaucoup paillées mais je vais mettre davantage d’engrais verts pour mieux retenir l’eau. » La maraîchère va aussi installer un compteur à eau. Toile tissée, paille ou bâche Cultivant 1,9 ha en maraîchage de plein champ à La Bouëxière (35), Arnaud Guérillon n’irrigue pas. « Je pose par contre de la toile tissée sur les choux, oignons, courges, dès avril cette année. Ou je paille les haricots et petits pois. J’ai investi dans un broyeur pour bien étaler la paille. Pour les carottes, les betteraves, les navets, j’utilise une bâche d’ensilage qui facilite aussi le désherbage. » Pour le moment, il ne souhaite pas investir dans de l’irrigation. « Les années sont différentes les…
Optimiser l’eau en maraîchage