Franck Fournier innove en proposant des graminées vivaces à longue durée de vie. Ces plantes peuvent être récoltées en fourrage comme en litière. [caption id= »attachment_72322″ align= »alignright » width= »248″] Franck Fournier et Coralie Desneux présentent le switchgrass, en vert ou en paille.[/caption] Le panic érigé est une graminée historiquement cultivée aux États-Unis. Cette plante est capable de produire une biomasse importante qui peut être utilisée aussi bien en paillage qu’en fourrage. « Nous l’avons mis en place dans le sud de la France, à proximité d’élevages de canards. Avec 1 ha, nous assurons l’autonomie en paillage d’un poulailler », explique Franck Fournier, P.D.-G. de la société Seedenergies, basée en Dordogne. La plante s’est aussi développée pour remplacer les céréales utilisées dans les chaudières, à l’époque où le prix du blé n’atteignait pas les sommets qu’il connaît aujourd’hui… L’espèce végétale aussi nommée switchgrass se plaît dans tout type de parcelle, « même peu favorable car elle est peu exigeante ». Le responsable s’intéresse à la filière bovine et au quart Nord-Ouest de la France pour proposer cette alternative à la paille. 7 à 13 t MS/ha Dans le Sud de la France, le panic érigé est semé tardivement en automne. Le froid de l’hiver et les regains de températures « font lever la dormance, les levées sont homogènes ». La 1re année de culture, le switchgrass ne permet qu’une petite récolte avec la coupe du maître brin. En seconde année, plusieurs coupes sont possibles, « pour une coupe en fourrage en juin ainsi qu’une récolte pour la litière en octobre. L’implantation est à soigner, l’espèce n’aime pas la concurrence des adventices. Ensuite, la culture va couvrir l’espace et étouffer les autres plantes ». Sur une année, le panic érigé produit entre 7 et 13 t de MS/ha. Zéro fertilisation pour la paille Le besoin en fertilisation est nul quand la destination litière est choisie….
Paillage ou fourrage, au choix