Alors que la construction d’un nouvel hôpital se dessine au niveau de la communauté d’agglomération de Saint-Malo, engendrant l’urbanisation totale (accès, parking, bâtiments annexes…) de 20 à 50 ha de terres agricoles à la périphérie de la ville, la profession agricole interpelle les élus depuis 5 mois pour participer à l’élaboration de ce nouveau projet. « Lors d’une première réunion décevante, les agriculteurs ont été mis devant le fait accompli », expliquent les élus locaux de la FDSEA 35.
« À l’heure où la souveraineté alimentaire redevient importante pour les Français, nous ne pouvons accepter de voir ce terroir d’une très grande valeur agronomique irrémédiablement bétonné. La loi visant à limiter l’urbanisation des terres agricoles, avec l’objectif de zéro artificialisation nette doit s’appliquer. » Le syndicat souligne que des solutions alternatives sont possibles. « La région de Saint-Malo a besoin d’un hôpital moderne, mais elle a aussi besoin d’activités économiques. L’agriculture malouine est à la fois productrice de nourriture et de biodiversité. Ce terroir et son climat unique est favorable à la culture légumière. Elle ne peut pas être délocalisée 30 km plus loin. »« Tous les ans, la ville construit 500 logements qui n’apportent pas un habitant de plus. Saint-Malo, inexorablement, se balnéarise. Ce projet est inacceptable dans l’état », insistent les agriculteurs qui « sont prêts à se faire entendre dans les prochaines semaines. »