L’Allemagne, deuxième producteur de porcs européen, a fini la semaine dernière avec une baisse sévère de sa cotation officielle de 10 cts €/kg, rapporte le Marché du porc breton (MPB) le 3 octobre. En France, la séance du lundi 3 octobre au MPB s’est achevée sur un cours inchangé à 2,053 €/kg. « Cette stabilité ne s’était pas produite depuis le 13 juin, le cours du porc ayant progressé de 35,5 centimes depuis lors », rappellent les analystes de Plérin. Sur le marché breton, « la demande de ce début de mois reste correcte tandis que les offres demeurent sous les niveaux des années antérieures », explique le MPB. Ce n’est pas le cas en Allemagne, où « l’offre saisonnière en hausse traditionnelle à cette période de l’année se heurte à une demande sans aucun ressort. » La chute du prix allemand a entraîné « les cours belges et néerlandais dans sa chute », mais pas le prix d’acompte danois qui, « positionné bien plus bas, résiste encore ». Dans le sud de l’Europe par contre, « l’extrême faiblesse de l’offre permet, pour le moment, la stabilité des prix », note le MPB. Une baisse de production actée et durable Du côté des perspectives, la production européenne reste en recul. D’après le recensement partiel des cheptels (totaux et reproducteurs) de mai-juin, la France résiste mieux (-2,5 %) que les pays de l’Est et du Nord (Allemagne, Danemark, Belgique et Autriche), qui affichent une baisse moyenne de 7 % en un an. Alors que seule l’Espagne voyait ses effectifs progresser ces derniers mois, sa croissance semble désormais « s’essouffler » (+0,5 % de cheptel total, +0,4 % de cheptel reproducteur). Et le MPB de conclure : « La baisse de la production européenne est donc actée et durable. »…
Porc : Fin de la hausse des prix ?