Lundi 17 octobre à Rennes, à l’appel de la FRCivam, la Frab, et la Confédération paysanne, des producteurs ont manifesté contre « des mesures de biosécurité inadaptées à leurs élevages en plein air ». « J’ai eu plus de 10 % de pertes de volailles du fait de leur confinement. Le parasitisme a également augmenté », précise Françoise Louapre, éleveuse bio à Laillé (35). Pierrick Rigal, en poules pondeuses à Vezin-le-Coquet (35), a lui observé des pertes de ponte. Et « éthiquement, nous ne pouvons accepter de confiner les volailles si longtemps. En extérieur, elles se nourrissent d’insectes, sont au soleil, tout cela favorise leur santé, leur immunité. Pour les consommateurs, ce n’est pas la même qualité », a-t-il déclaré lors de la manifestation. Les producteurs se sont rassemblés « pour défendre l’élevage plein air, mis à mal, entre autres, par des mesures dites de biosécurité (contre la grippe aviaire, la peste porcine africaine, la salmonelle…). » La claustration « va rester la norme pour la grippe aviaire alors qu’elle n’a pas empêché les 1 400 foyers en France et 20 millions d’animaux abattus. » Les éleveurs déplorent aussi les surcoûts importants liés aux tests et démarches administratives, chronophages, avant la vente des animaux ou produits. Réduction des densités « Nous demandons des normes différenciées sur nos élevages où nous travaillons en équilibre avec la nature. » Plutôt qu’une politique « hygiéniste », les producteurs prônent la réduction effective des densités : d’élevages sur le territoire et de volailles dans les bâtiments. « Les transports aussi doivent être réduits, nos élevages travaillent en local. » La vaccination et l’adaptation de la génétique sont d’autres pistes encouragées. « Écœurés par la perte de sens de leur métier, beaucoup d’éleveurs songent à arrêter leur activité, certains l’ont déjà fait. Des projets d’installation sont ajournés. »…
« Pour une politique sanitaire adaptée au plein air »