L’impact des particules plastique sur la vie et la qualité du sol est méconnu, une fois enfouies dans le sol. Le projet Biomaleg, suivi par l’IRDL de Lorient, devrait permettre d’en savoir plus. Quelques années de culture sous paillage laissent des traces dans le sol. « L’objectif du programme de recherche, démarré en 2021, est de développer une méthode fiable d’extraction des microplastiques du sol », indique Marion Yvin, de l’IRDL*. Plusieurs parcelles de la station expérimentale de Kerplouz servent de support aux travaux de recherche. « Nous cherchons à déterminer la cinétique de dégradation des films, puis à étudier les potentiels impacts toxiques sur la vie du sol ». Les organismes microbiens sont étudiés : les nématodes, les vers de terre, les communautés microbiennes mais aussi, pour les cultures, le taux de germination des plantes, la croissance, la biomasse. Les différents paramètres seront analysés dans le temps. En parallèle, le programme cherche à évaluer l’entrée de microplastiques dans l’alimentation, notamment via les cucurbitacées. Sous l’effet de leur poids, les potimarrons accélèrent la biodégradation du film provoquant une souillure du fruit ; des résidus de plastique sont présents sur la peau. « Nous chercherons à évaluer la contamination des potimarrons par le paillage, en fonction de la durée de culture ». * IRDL : Institut de recherche, dépendant de l’UBS (Université Bretagne Sud)…
Que devient le plastique dans le sol ?