Vous envisagez une conversion bio ? Il faut connaître l’ensemble des nouveautés liées à la réforme de la Pac et au règlement bio ainsi que les éléments de conjoncture de la filière. Depuis 2020, la France est devenue le premier pays européen en termes de surfaces cultivées en agriculture biologique. Le programme européen Farm to Fork est encore plus ambitieux, il prévoit que d’ici 2030, 25 % de la SAU soit conduite en bio. Toutefois, les marchés des produits biologiques font face à une décroissance inédite depuis 2021. Aucune filière n’est vraiment épargnée. Certains marchés en surproduction, il y a encore quelques mois du fait d’un nombre important de conversions, voient leur situation s’améliorer peu à peu grâce à la baisse de la production. Une alimentation locale et bio À ces difficultés conjoncturelles s’ajoute l’obligation d’appliquer le nouveau règlement européen bio entré en vigueur en 2022. Pour la conversion d’un élevage bovin, cela signifie que le plan d’épandage doit être bio : l’épandage des effluents bio doit être accompli seulement sur des terres qui sont conduites en bio ou bien alors en cours de conversion. Au maximum, l’alimentation du cheptel doit être produite sur place. Dès 2023, le lien au sol alimentaire devra représenter au minimum 70 % pour les élevages herbivores. Quand cela n’est pas possible, les aliments doivent provenir d’exploitations bio (ou en conversion) de la région. Incorporer des aliments non bio reste possible. Toutefois, la part tolérée diminue. La part maximale de C2 passe de 30 à 25 % et la part maximale de C1 reste à 20 %. La part cumulée de C1 + C2 passe de 30 à 25 %. Reproduction Le nouveau règlement bio se veut aussi plus exigeant quant aux conditions de sevrage et de pâturage. Si l’insémination artificielle reste autorisée, les méthodes de reproduction naturelle sont mises en avant…
Règlement 2022 : quelles nouveautés pour l’élevage bovin ?