La production laitière devrait progresser de près d’un quart sur la façade Atlantique de l’Europe. Une hausse majoritairement portée par les régions du nord, à l’exception de la Bretagne. Des différences et des convergences. Du pâturage exclusif en Irlande à l’élevage en bâtiment au Portugal, les modèles sont parfois opposés. Le projet Dairy4Future, piloté par l’Institut de l’élevage (Idele), s’est donné pour objectif d’anticiper l’évolution de la production laitière dans douze régions européennes de l’Arc Atlantique : études, partage d’expérience, fermes pilotes… Les résultats ont été présentés le 27 septembre à Saint-Malo. Entre 2007 et 2017, la production laitière a bondi de 23 % dans l’espace Atlantique, portée notamment par l’Irlande (+43 %). Seules trois régions ont vu leur production reculer d’environ 15 % : le Sud-Ouest de la France, le Pays basque et le nord du Portugal. D’ici 2030, la production laitière devrait rester en croissance (entre 9 et 15 % en moyenne) sur toutes les régions, à l’exception de la Bretagne (-5 %). Sans surprise la région qui progresserait le plus est l’Irlande (+21 %). « Nous avons considéré en France que notre demande domestique était forte. Ce n’est plus vrai. La demande décline et les prix sont bas, met en avant Christophe Perrot, économiste à l’Idele. Il faut résoudre le problème de la chaîne de valeur pour rendre le métier plus attractif. » Plus de vaches au nord, moins au sud Le nombre de vaches laitières devrait progresser de 2 % sur l’ensemble de la zone, avec de fortes disparités nord-sud. Quand l’Irlande va accroître ses troupeaux de 11 %, la décapitalisation entamée dans le sud de l’Angleterre, la France et l’Espagne va se poursuivre. Dans ces régions, le lait « est une activité peu attractive et entre en compétition avec d’autres productions », explique Marion Cassagnou, de l’Idele. La Bretagne et la Galice (Espagne) sont les régions qui vont le plus décapitaliser, avec…
Vers une décennie de croissance sur la façade Atlantique