Système tout herbe, monotraite toute l’année et élevage des génisses sous vaches nourrices… Au départ en retraite de son associé en 2017, Serge Hochet a simplifié et optimisé son système de production qu’il a aussi converti en bio. « Passer en monotraite, c’est presque changer de métier. Plus besoin de rentrer tôt en soirée pour traire. Cela m’a permis de réduire mon temps de travail de 700 h par an », chiffre Serge Hochet avec satisfaction. Aujourd’hui épanoui dans son métier après un « passage à vide » personnel et professionnel qui a abouti à la remise en cause de son système de production, il déclare « être redevenu paysan après avoir été exploitant. » Le 6 octobre, à l’initiative d’Agrobio 35, il a ouvert les portes de son exploitation à des élèves en formation agricole. Sur sa ferme de 98 ha de SAU, les 75 vaches laitières sont traites une fois par jour depuis septembre 2020. En décembre 2021, son fils Dimitri l’a rejoint sur la ferme en tant que salarié. « Je pensais à la monotraite depuis quelques années en participant à des formations sur cette thématique, avant d’avoir le déclic lors d’une visite sur un élevage morbihannais. Cinq jours plus tard, la salle de traite n’était plus mise en route le soir. Ce qui a fini de me convaincre, c’est d’observer le bel état des vaches chez cet éleveur. En bio, quand on arrête le maïs cela peut être difficile de maintenir les vaches en état, surtout des Holstein. La monotraite change la donne pour elles », souligne Serge Hochet. Pour mieux valoriser les veaux issus des Jersiaises, du croisement en Blanc Bleu anglais est réalisé. Des vaches plus petites qui marchent bien Son passage en système bio herbager a été accompagné par une évolution de la race des vaches….
75 vaches en monotraite toute l’année