Afin de se soustraire à l’écornage des veaux, pratique chronophage, douloureuse et stressante, Olivier Cottin travaille depuis 2014 sur le développement du gène sans cornes dans son troupeau. Olivier Cottin, éleveur. Installé depuis 2002 sur l’exploitation familiale à Coësmes (35), Olivier Cottin conduit un troupeau de 50 vaches, majoritairement Prim’Holstein, sur 70 ha de SAU. Le volume de lait livré à l’année est d’environ 450 000 litres. « J’ai entendu parler du gène sans cornes pour la première fois en 2010 lors de la porte ouverte de la taurellerie de Saint-Aubin-du-Cormier », raconte l’éleveur. Cependant, c’est seulement en 2014 qu’il commence réellement à travailler sur le sujet. La motivation est d’ordre logistique mais est aussi liée au bien-être animal. « Je n’aime pas du tout écorner », confie l’éleveur. « Je travaille avec un brûle-corne. C’est une pratique douloureuse et stressante pour les animaux. De plus, j’ai des vêlages toute l’année donc cette tâche me prenait énormément de temps lorsque tous les veaux naissaient avec des cornes ». « Pas d’inconvénients au gène sans cornes » À l’heure actuelle, 65 % des animaux d’Olivier Cottin sont porteurs du gène et l’expriment. Logiquement, certains comportements liés à l’écornage disparaissent. « Les vaches à qui il restait un petit bout de corne avaient tendance à taper dans l’auge au robot. Certaines génisses fraîchement écornées pouvaient aussi se blesser au cornadis ». De plus, l’absence d’écornage permet d’éviter la baisse de croissance observée habituellement pendant les quelques jours suivant l’intervention. Enfin, pour l’exploitant, cela limite le temps de travail et réduit grandement le stress généré par la pratique. « Il n’y a aucun inconvénient à avoir des animaux sans cornes », se réjouit l’éleveur. Une offre restreinte au départ En 2014, Olivier Cottin s’est donné 10 ans pour arriver à un troupeau 100 % sans cornes. Cependant, le…
À la chasse au gène sans cornes