Drôle de trajectoire. Suite à un accident du travail, un peu contraint, Noël Danilo opte pour la traite robotisée en 2015 et s’engage alors dans un mouvement de désintensification de son système de production. Chez Noël Danilo, le robot de traite a été inauguré en septembre 2015. « Ce n’était pas du tout prévu. Mais suite à un accident du travail, c’était l’automatisation pour me soulager ou l’arrêt du lait », confie-t-il. Étonnamment, son système est aujourd’hui beaucoup plus pâturant qu’à l’époque de la salle de traite. « Avant, il y avait du maïs toute l’année et un peu de pâturage sur une bonne période de l’année. » Le déclic de ce virage herbager ? D’abord, un printemps très favorable à la pousse de l’herbe en 2016 qui a permis de tester une ration 100 % pâturage sur 2,5 mois pour nourrir les 45 laitières à l’époque. « Depuis, plus ça va, plus la période sans maïs s’allonge. En 2022, le silo a été fermé du 1er avril au 25 juillet malgré les conditions chaudes. En juin et juillet, de l’enrubannage est venu en complément. « En 2016, le prix du lait bas poussait aussi à réduire le coût alimentaire. Sans oublier que Samuel, le fils de Noël, alors étudiant en stage pour l’Idèle travaillait sur la problématique « robot et pâturage » sur les stations de Trévarez (29) et Derval (44). « D’une certaine manière, je me suis rappelé que les vaches ont quatre pattes et sont capables d’aller chercher à manger toutes seules. Cela collait avec mon envie de ne pas gonfler les investissements en matériel pour alimenter. » La même surface en maïs avec 25 vaches en plus En 2015, l’exploitation livrait 340 000 L contre 475 000 L aujourd’hui (objectif à partir de 2023 : 530 000 L avec 60 vaches traites…
Confort de travail et rentabilité grâce à un système simplifié