Chez Vincent Grégoire, à la Chapelle-des-Fougeretz (35), la luzerne a remplacé le pois, pour ses atouts agronomiques et pour gagner en efficacité de travail. En quête d’autonomie alimentaire pour son élevage porcin et en recherche de valorisation de son azote organique par ses cultures, Vincent Grégoire, agriculteur implanté à la Chapelle-des-Fougeretz (35), a longtemps cultivé le pois en pur. « Si les rendements étaient au rendez-vous au départ, les résultats ont décliné, auxquels se sont ajoutés des problèmes de désherbage, de ravageurs, de verse… », explique l’agriculteur. Des essais de mélange de pois de printemps et d’orge ont été abandonnés suite à deux années décevantes (36 q/ha) pour aléas climatiques. Une terre au pH adéquat Fini le pois. Puis ce sera le tour du colza, lui aussi remplacé par la luzerne. « Le semis du colza vers le 20 août posait problème pour l’organisation du travail et la pose de congés. Et comme j’avais des chardons dans certaines parcelles, la luzerne en tête de rotation semblait venir régler de nombreux problèmes, tout en permettant de déléguer le travail par DéshyOuest », explique l’éleveur. Au niveau de son plan d’épandage, la luzerne permet aussi d’épandre du lisier l’été et en sortie hiver, tout exportant plus de phosphore que d’autres cultures. De plus, le pivot de la luzerne structure le sol… Et les atouts après 3 ans de prairie sont bien visibles : « J’ai économisé 60 à 70 u N/ha sur blé pour un rendement de 78 q/ha cette année, pour 85 q d’ordinaire avec 150 u N ; ainsi que 40 €/ha de désherbage au lieu de 60 €, voire 80 € dans les parcelles avec du ray-grass résistant. De plus, on voit moins de maladies sur les céréales après luzerne. » Il pense que l’effet est également positif sur la culture N+2 : 90 q d’orge en 2e paille ont été récoltés – « Du jamais vu…
Des prairies dans un assolement d’élevage porcin