Peu répandu en troupeau allaitant, le vêlage à 24 mois nécessite une bonne maîtrise technique incluant une alimentation pointue et plus concentrée des génisses. Le vêlage dès 24 mois est possible y compris en Blonde d’Aquitaine, race un peu plus tardive. Sur la station raciale de Casteljaloux dans le Lot-et-Garonne où sont contrôlées les qualités maternelles, le vêlage à 2 ans est une réalité depuis des années pour une grande partie des femelles. L’observation des chaleurs est réalisée à partir de l’âge de 1 an. « Pour des inséminations à 15-16 mois, l’objectif de poids est de 450 kg minimum. En général, les femelles sur la station font plutôt 470 kg en moyenne », chiffre Ludovic Izard, responsable pôle génétique viande chez Auriva-Élevage. « Le suivi de ces femelles vêlant à 2 ans est fondamental avec un sevrage bien conduit, des croissances constantes. On ne peut pas les oublier pendant deux mois en été par exemple sans avoir de conséquences. À l’inverse, il faut aussi ajuster la ration pour ne pas avoir des femelles trop grasses au vêlage. » 62 % du poids adulte à la reproduction « Le vêlage à deux ans est réservé aux animaux faisant de bonnes croissances avec un démarrage supérieur à 1 100 g/j. La génisse doit peser autour de 62 % de son poids adulte à la mise à la reproduction et 80 % de son poids adulte après mise bas. La note d’état corporel doit être de 2,5 au premier vêlage, quel que soit l’âge », ajoute Alexis Lefebvre, conseiller Eilyps. Il faut également être pointu sur l’alimentation après le 1er vêlage. « Certains éleveurs font un lot à part avec une ration davantage complémentée. D’autres avancent le sevrage des veaux issus de ces vêlages à 24 mois. » Concernant le poids de carcasses, « des études chiffrées ont montré peu de différences entre vêlages à 2 ou 3 ans. »…
Faire vêler plus tôt en Blonde d’Aquitaine