David Perros mise sur la cohérence de son système pour bien vivre « son » métier et bien vivre « de » son métier d’éleveur de Jersiaises conduites en bio. Son parcours de stages en élevage laitier qui l’a conduit à découvrir une quinzaine d’exploitations aurait pu dissuader David Perros de s’installer. « Il faut reconnaître que l’ambiance générale n’est pas toujours de nature à motiver un jeune. Avec raison souvent : trop d’exploitations laitières dégagent trop peu de revenu et trop d’éleveurs sont écrasés sous la charge de travail », a pu observer le jeune trentenaire au cours de sa formation agricole. De cela, il n’en voulait pas. Mais un rayon de lumière finit toujours par percer. « Grâce à Xavier Guivarc’h, enseignant à la Maison familiale de Ploudaniel, j’ai eu la chance de réaliser un stage chez Guylène et Gilbert Tromeur, à Collorec ; des éleveurs qui ont beaucoup travaillé sur le trio : système, conditions de travail et revenu ». Et puis il y a eu cette phrase de Gilbert, le maître de stage : « Tu peux gagner ta vie en lait ». Une parole qui va faire son chemin chez l’étudiant de BTS qui s’en ira aussi voir ailleurs pendant un an et demi : en Australie à deux reprises, avant de revenir les idées claires dans le Nord-Finistère. « Pour moi, l’installation c’était forcément en bio. C’était forcément à dimension humaine pour préserver la vie de famille et être en harmonie avec la société », cadre le jeune agriculteur. C’est actuellement la période de vêlages qui se concentrent sur 3 mois. Préparer le terrain de l’installation En parallèle, les parents de David, Maurice et Sabine Perros, préparent le terrain pour une installation qui correspond aux « valeurs » de la famille. Les deux premières Jersiaises arrivent…
Gagner sa vie en lait sans être débordé