Arrivée sur l’exploitation pour remonter les taux, la race Brune a progressivement pris la place des Holstein pour ses qualités de pattes, sa résistance à la chaleur, sa facilité de vêlage et sa rusticité. Clément Sévin s’est installé en 2007 en association avec ses parents sur la commune de Beaussais-sur-Mer (22). Depuis un an, il gère seul l’élevage de 70 vaches (500 000 L de lait produits) sur 135 ha de SAU. « La race Brune est entrée sur la ferme en 1995 pour améliorer les taux. Peu à peu, par achats successifs d’animaux. Auparavant le troupeau était uniquement composé de Prim’Holstein : les taux n’étaient pas au niveau attendu. L’objectif était de capter de la plus-value avec la Brune pour amélirer la paie de lait », explique Clément Sévin. En 2007, près de 100 % de l’effectif est passé en race Brune. « Cette année-là, je me suis installé en reprenant une exploitation voisine et son troupeau de Prim’Holstein. Nous avons alors décidé de réaliser du croisement d’absorption sur ces vaches. Sur les croisées, la Holstein transmettait sa productivité et la Brune apportait ses qualités sur les taux et les fonctionnels. » Aujourd’hui, l’élevage affiche 45 de TB et 35 de TP ce qui permet de dégager + 35 € / 1 000 L grâce aux taux. Deux parages par an et aucune boiterie Clément apprécie la race Brune pour ses qualités de pattes. Leur corne noire est très dure et résistante. « Je réalise tout de même un parage de 10 % de mon troupeau deux fois par an. Au préalable, je sélectionne les vaches qui ont besoin d’une correction des aplombs. En intervenant tous les six mois, je n’ai pas de problèmes de boiterie. » L’éleveur est aussi très exigeant sur l’entretien de sa litière : il paille beaucoup son aire…
La Brune, une vache économique et résiliente