Une prairie semée avec un mélange suisse de plusieurs espèces va produire un mois de plus qu’un RGA+TB classique. Elle offre aussi un gain en rendement de l’ordre de 20 à 30 %. « Je suis en traite robotisée pour une production de 860 000 litres de lait. J’ai 25 ares par vache d’accès au pâturage et elles peuvent sortir jour et nuit. À partir de fin octobre, elles vont pâturer uniquement la journée. En ce moment, j’estime qu’elles consomment 5 kg d’herbe au pâturage que je complète avec 3-4 kg d’herbe en affouragement en vert et du maïs ensilage le soir. Je devrais diminuer en maïs car j’ai assez d’herbe et les valeurs sont excellentes actuellement. Je suis encore sur mes stocks de maïs ensilage de l’an dernier, je ne devrais pas attaquer la nouvelle récolte avant mi-décembre », témoigne Sébastien Hellegouarch, éleveur à Inguiniel (56), lors d’un rendez-vous bout de champ organisé par la Chambre d’agriculture et Lorient agglomération dans le cadre de son programme d’action sur le bassin versant du Scorff le 28 octobre. « La prairie dans laquelle nous nous trouvons donne de l’herbe à 20 % de MAT et 1 en UF en ce moment », indique Benoît Possémé, conseiller fourrage à la Chambre d’agriculture. Parcelle semée à la volée le 10 septembre après maïs avec un mélange de luzerne, trèfle violet, fétuque des près, dactyle et fléole. Gagner un mois de production « Cette pâture est implantée depuis 5 ans, je l’ai semée à la volée après maïs en mélange suisse : fléole, paturin, RGA précoce, RGA tardif et 2 variétés différentes de trèfle blanc. Le mélange assure plus de réactivité au printemps et il repart vite après un coup de chaud comme durant l’été », note l’éleveur. Avec un mélange suisse, le nombre d’espèces se réduit les 3 premières années selon le type de sol et…
La prairie multi-espèces produit plus et plus longtemps