Formant le Gaec de la Paverie à La Guerche-de-Bretagne (35), Chloé Vayssade, Axel Euverte et François Péron ont repris en collectif une ferme en bovin lait en y ajoutant un atelier maraîchage.
« Nous avons rencontré François en 2019 et avons décidé de rechercher ensemble une ferme à reprendre », expliquent Axel Euverte et Chloé Vayssade, en couple. « Je ne souhaitais pas m’installer seul », continue François Péron qui était auparavant salarié en élevage après avoir quitté la région parisienne à l’âge de 23 ans. « Initialement, j’ai suivi une licence en économie et gestion. J’ai ensuite passé un BTS Acse en 1 an pour travailler dans l’agricole, suivi d’un certificat de spécialisation. »
Reconversions professionnelles
Axel Euverte s’était d’abord orienté vers la physique et a découvert l’agriculture ensuite. Après avoir passé un BTS Acse, il a été salarié en élevage laitier. Chloé Vayssade, ingénieur en horticulture de formation, a travaillé dans la recherche puis comme salarié en maraîchage. Une expérience qui lui a donné l’envie de s’installer dans cette production. « Nous avons souhaité une organisation en collectif pour une meilleure répartition de la charge mentale et la possibilité de se remplacer. »
Après avoir visité une quinzaine d’exploitations à reprendre entre janvier et septembre 2019, « nous avons choisi cette ferme qui se libérait 18 mois plus tard, intéressés par le parcellaire groupé et la qualité des terres », ont souligné les 3 associés – installés sur 54 ha avec 250 000 L de lait – lors d’une porte ouverte en lien avec Agrobio 35 et le Civam IT 35. « Ce laps de temps m’a permis de mûrir le projet de maraîchage, de réaliser une étude de marché », ajoute Chloé Vayssade qui est responsable de l’atelier (1 ha de plein champ et 1 000 m2 d’abri).
« Les cédants avaient préparé la transmission »
Les deux hommes sont en charge de la partie élevage, mais aident aussi au maraîchage. « Les cédants avaient préparé la transmission de leur ferme. Les investissements ont été limités sur l’atelier lait. » Autonomes sur l’administratif, les associés ont fait le choix d’un Gaec notamment pour « l’égalité entre associés et les avantages fiscaux ». Les bâtiments et l’assise foncière sont en propriété et les terres en location. « La maîtrise que nous avions de notre projet a été appréciée par les banques. »
Avant la date d’installation, « nous n’avions jamais travaillé ensemble mais les visites de ferme nous ont aidés à nous projeter. Nous avions tous l’objectif d’un système herbager en bio. Le maraîchage va nous permettre d’ouvrir l’exploitation », souligne François Péron qui habite en dehors de l’élevage. Axel Euverte et Chloé Vayssade ont quant à eux acheté la maison existante sur la ferme. « Nous avons moins de coupure avec le travail mais c’est un mode de vie qui me plaît », souligne le premier.