Le parc urbain de Saint-Avé préfigure ce que seront les prochaines plantations en Morbihan : un mélange de plusieurs espèces, majoritairement de feuillus, adaptés à un climat plus chaud.
Quelles essences choisir pour demain ? Beaucoup de propriétaires forestiers se posent la question compte tenu du changement climatique. La commune de Saint-Avé apporte une réponse sur la parcelle d’1,5 hectare qu’elle vient de planter. « Nous avons abattu 250 vieux pins pour des raisons de sécurité », indique Nicole Thermet, adjointe à la mairie. « Sur les conseils de l’ONF et de l’association Clim’Actions, nous avons replanté 1 258 plants de diverses espèces ». Des chênes sessiles essentiellement, mais aussi des chênes verts, des tilleuls, des pommiers sauvages, des charmes, des cèdres de l’Atlas, des pins noirs, des séquoias, des noisetiers, du houx, du genet, de l’aubépine et du sureau noir. Autant d’essences censées résister au changement climatique ou se développer correctement à l’ombre des grands arbres (les chênes pédonculés et les hêtres, emblématiques de la région, sont condamnés à disparaître). À Saint-Avé, l’accent a été mis sur la protection de la biodiversité avec des essences fruitières, favorables à la faune sauvage.
Favoriser la biodiversité
La plantation, en ligne pour des raisons de facilité d’entretien, a coûté 5 000 € environ à la collectivité. Des poches à huîtres usagées ont été utilisées pour protéger les jeunes plants. Un inventaire de la biodiversité du site sera réalisé au printemps prochain, puis tous les ans pour connaître son évolution. Outre cette biodiversité, les objectifs de la plantation sont de capter du carbone et d’améliorer le cadre de vie des habitants.
