La Chambre d’agriculture fait le point sur les hausses de prix de l’aliment et de l’énergie, et invite les agriculteurs à adopter une stratégie pour limiter leur consommation.
En faisant un point sur la conjoncture, Isabelle Salomon, élue à la Chambre d’agriculture du Finistère, estime que « les coûts de production se sont décuplés. L’indice du coût de l’aliment en poulet de chair a bondi de 31 % en un an, de même que l’aliment en porc charcutier à 394 €/t, + 38 %. L’indice Ipampa a augmenté de 23 % sur une année ». À cela s’ajoute un prix de l’énergie qui se cesse de croître, « on subit de plein fouet les hausses du gaz et de l’électricité, respectivement de + 124 et + 170 % en cumulé sur 2022 », ajoute Sophie Jézéquel, vice-présidente de la Chambre consulaire départementale.
Trouver des leviers
Les élues préconisent « de mettre en place une stratégie à l’échelle de chaque exploitation pour réduire ses consommations d’énergie. Les producteurs peuvent se faire accompagner par la Chambre d’agriculture pour se former et s’informer. C’est un vrai levier pour rentabiliser l’exploitation ». Des échanges parcellaires ou la mise en place de pré-refroidisseurs à lait sont des exemples concrets d’actions possibles.
Une réelle crainte de coupure d’alimentation électrique se fait ressentir chez les agricultrices pour cet hiver. Dans le cadre des rendez-vous éco-emploi de la Chambre d’agriculture, différents partenaires ont été conviés à échanger sur le sujet de l’énergie. Si les usines d’aliment sont à l’arrêt en cas de rupture de cette énergie, « c’est toute la filière qui sera impactée ». Sophie Jézéquel explique que « s’il y a un pic des besoins, nous sommes capables de nous effacer du réseau en faisant fonctionner nos groupes électrogènes ».
