Valoriser le potentiel de la nouvelle génération de truies n’implique pas forcément d’accroître les quantités d’énergie et de protéines dans l’aliment. D’autres facteurs agissant sur le métabolisme doivent être pris en compte. Le cap des 13 sevrés par portée est allègrement dépassé dans beaucoup d’élevages. Le challenge consiste à sevrer des porcelets lourds, homogènes, tout en conservant la fertilité des truies. Gwenola Ramonet, cheffe de produit porc au Gouessant, intervenante à une journée technique organisée par l’Aftaa (Observatoire des filières animales), évoquait les pistes à suivre au niveau alimentaire pour répondre à ces enjeux. Certaines truies calent en maternité « Nous avons reformulé l’aliment allaitante pour répondre aux besoins nutritionnels des truies sevrant plus de 13 porcelets (voir tableau) : plus d’énergie et de lysine, d’acide folique et de vitamine E ». Le plan d’alimentation classique, avec une baisse de la ration autour de la mise bas et une augmentation ensuite de 500 g par jour, a été respecté, jusqu’à un plafond variable selon les troupeaux. « La réponse est bonne, sauf dans certains élevages où quelques truies calent 3-4 jours après la mise bas ou au pic de lactation. De fait, le poids de portée moyen au sevrage, stagne, voire diminue. On peut se demander s’il n’y a pas un excès alimentaire ». Plusieurs essais ont montré dans le passé que la baisse de la ration est préjudiciable à l’état de la truie, à sa portée et au cycle de reproduction suivant. Alors, que faire ? Vers de nouveaux apports nutritionnels en lactation « Le dernier repas a été rapproché de la mise bas. Au-delà de 3 heures entre le dernier repas et le début de la mise bas, les truies fatiguent, avec une baisse du glucose plasmatique et donc de la fourniture d’énergie ». En parallèle, des repas d’eau ont été ajoutés pour atteindre une vingtaine de litres…
Nouvelles truies, nouveaux besoins nutritionnels