Depuis 12 ans, Hervé Léal applique la méthode de croisement 3 voies Procross. « La vache idéale est celle qu’on oublie dans le troupeau. Celle qu’on ne voit qu’une fois en chaleur, une fois à l’insémination, qui vêle sans soucis, et sans pathologie le reste de l’année », explique Hervé Léal qui conduit un troupeau de 75 laitières en bio sur 66 ha de SAU. Bref, une vache qui ne réclame pas de temps spécifique pour elle, en dehors de la gestion liée au troupeau. Le temps de travail est un thème cher à cet éleveur qui a accepté de s’occuper de plus d’animaux en extensifiant son système. « Cinq vaches de plus dans le troupeau ne changent pas grand-chose dans le fond si ce sont des vaches sans problème. On peut perdre un temps fou avec les cas particuliers… » Avec l’aval des voisins, la doyenne Intrépide, 9 ans, comme 2 autres vaches (la meilleure jeune et la meilleure laitière), porte une cloche. « Pour le plaisir », avoue Hervé Léal. Et cela lui permet d’entendre, de la maison, ses vaches rentrer à l’étable le matin après l’ouverture automatique de la parcelle. Le déclic au Royaume-Uni Dès son installation en 2003, sur la ferme familiale, le Finistérien a en effet évolué vers un système herbager. Quelques années plus tôt, un voyage d’études organisé par la Chambre d’agriculture au Royaume-Uni lui avait fait découvrir des techniques innovantes à l’époque : les vêlages groupés, la vache nourrice, les croisements… Tous les éleveurs du groupe étaient revenus convaincus que, pour réussir des vêlages groupés, il fallait de bons résultats en reproduction… Mais cette approche n’a pas été l’hypothèse de travail retenue par Hervé Léal. Par contre, au vu des résultats du système Procross aux USA, il a approfondi et mis en place prudemment le croisement…
Plus de rusticité avec du croisement