Les appareils à bande humide sont à préférer pour ne pas chauffer la lame lors de l’affûtage. Le grain du papier abrasif ne doit pas descende en dessous de 100.
Un producteur de légume doit en théorie lors de la récolte de chou-fleur affiler la lame de son couteau tous les 5 choux… Cette opération consiste à rendre son tranchant au fil de la lame. L’affûtage demande à utiliser une machine spécifique qui, en 5 étapes (évidage, mise en forme du taillant, émorfilage, polissage et alignement du fil), donne une coupe parfaite à l’outil. Rappelons qu’un couteau mal affûté oblige à multiplier les gestes pendant la récolte : sur une saison et à raison de 100 000 têtes de choux coupées par personne, 2 coups supplémentaires
réalisés avec un couteau qui coupe mal conduit à faire 200 000 gestes inutiles.
L’entreprise Deregnaucourt & Fils est spécialisée dans la commercialisation de matériels alimentaires. Pour bien choisir son affûteuse, Robin Deregnaucourt conseille de préférer une machine « à bande humide. Elle tourne plus lentement, la bande est refroidie régulièrement par un petit bac contenant de l’eau, l’acier n’est pas détrempé ». Le gérant préconise un achat de machine alimentée en triphasé car « plus résistante. Elle pourra durer 30 ans ».
Sur la bande affûteuse à proprement dit, la largeur de travail est standard. En revanche, il est possible de choisir le grain du papier abrasif. « C’est en général un grain de 120 qui est monté sur l’appareil. Pour être plus agressif et pour aller plus vite, on peut le changer pour un grain de 100, qui enlèvera plus de matière ». Inutile d’aller en dessous de ce grain 100, sous peine de fortement détériorer la lame du couteau. Deregnaucourt & Fils dispose à sa gamme de la marque allemande Mado, qui est équipée d’un disque de polissage à utiliser en fin d’affûtage pour retirer le morfil.