Christian Salaün a optimisé l’accès au pâturage de son troupeau de Normandes par des échanges parcellaires et une gestion fine de la pousse de l’herbe. Les résultats économiques s’en ressentent. « Je me suis essayé au croisement 3 voies avec de la Normande, de la Scandinave et de la Simmental. Aujourd’hui, je préfère revenir à de la Normande en pure : je trouve les Scandinaves plus nerveuses, les génisses Simmental plus agitées. Avec cette race, les mamelles ont tendance à décrocher au bout d’un moment. En revanche, ces croisements m’ont apporté d’excellentes pattes. Mes vaches ne marchent plus dans les chemins, elles courent ! », aime résumer Christian Salaün, producteur de lait de Plougonven (29). Sur 50 ha de SAU, son système simple en agriculture conventionnelle est progressivement passé de 59  % de prairies à 90 %. Le reste de la sole est implantée en céréales. 34 ha sont accessibles aux 60 vaches laitières grâce à des chemins bien aménagés et à des échanges parcellaires. « 10 ha à ta porte valent bien 20 ha éloignés. » L’éleveur conseille de bien réfléchir avant un échange de terre, de consulter l’avis des propriétaires, et d’être patient. « Il faut accepter d’avoir éventuellement des rendements en baisse les toutes premières années. Mais dans une carrière, ce n’est rien, c’est à voir sur du long terme ». Moins de lait, mais plus de marge Si les prairies pâturées sont composées de RGA, de fétuque élevée, de trèfle blanc et violet et de luzerne, les parcelles de fauche reçoivent de la luzerne et de la fétuque élevée. En parallèle et pendant les périodes chaudes, les laitières bénéficient d’ombre grâce à la création en 10 ans d’1 km de talus et de haies. Au déprimage, le troupeau a accès à l’herbe dès que le sol…

---