S’il faut s’intéresser à la transmission de son exploitation au moins 5 ans avant, les projets menés sur la ferme 10 à 15 ans avant cette date sont déterminants pour la valeur de l’outil à transmettre. C’est la réflexion menée par Guy Corbel, 60 ans, agriculteur à Trémeur, qui espère transmettre son exploitation d’ici 2 ans. Son objectif : maintenir l’élevage en état, pour transmettre un outil productif dès la reprise par un ou des jeunes. La ferme est présentée au RDI (Répertoire départ installation) dans son intégralité mais l’offre peut évoluer. En effet, des contacts sont déjà en cours : si l’éleveur commence de son côté à estimer ses outils de production, « pour viser un équilibre économique pour le ou les repreneurs », les jeunes affinent de leur côté leurs projets d’installation et les moyens de production dont ils ont besoin. Une ferme plus résiliente Les derniers investissements ont été bien réfléchis, quant à leur utilité dans cette optique de cession. « J’ai installé un tracker en 2020. Aujourd’hui, il produit 40 000 kW, ce qui représente 1/3 de la consommation de l’élevage porc NE de 210 truies. Un atout dans ce contexte de crise énergétique… » Habitant dans un hameau avec une trentaine d’habitations, il a également couvert sa fosse il y a 7 ans, pour limiter entre autres les odeurs et maintenir de bonnes relations avec le voisinage. « Céder, ce n’est pas une opération que l’on gère sur le coin de la table. C’est une réflexion à long terme, avec aussi l’enjeu du foncier à traiter, pour plus de cohérence parcellaire », insiste Guy Corbel. Il a bénéficié de la mise en place d’une dynamique collective d’échange parcellaire « qui a porté ses fruits ». Cela permet localement d’avoir « des exploitations plus cohérentes et donc plus résilientes. » « J’ai de plus la chance de disposer de 2 sites….

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